Gojko Cimirot, le métronome de l’ombre
Parmi les milieux de terrain du Standard, il est probablement celui dont on parle le moins. Pourtant, le Bosnien a pris de l’importance dans l’effectif liégeois.
- Publié le 30-01-2019 à 15h39
- Mis à jour le 30-01-2019 à 15h40
Parmi les milieux de terrain du Standard, il est probablement celui dont on parle le moins. Pourtant, le Bosnien a pris de l’importance dans l’effectif liégeois.
A peu de choses près, Gojko Cimirot est le joueur de l’entrejeu le plus utilisé par Michel Preud’homme. Dans le même secteur du terrain, seul Razvan Marin est apparu plus de fois que le Bosnien. Une constance dont ce dernier se satisfait, et qu’il avait déjà pu faire valoir la saison dernière. Depuis son arrivée en bord de Meuse il y a un peu plus d’un an, il a ainsi disputé 46 rencontres, dont 39 en tant que titulaire.
Jouer autant “est parfois fatiguant mais ça me plaît”, expliquait le principal intéressé à la fin de la trêve hivernale. Quasi jour pour jour après sa première apparition sous la tunique rouche face à Anderlecht, il s’apprête à retrouver les Mauves dans un tout autre rôle que celui de recrue toute fraîche, qui avait en outre vu son but annulé lors de ses débuts.
Le chemin des filets, Cimirot l’a quand même trouvé à une reprise avec le Standard, à Gand (1-3) lors des playoffs. Et le joueur de 26 ans semble apprécier les grands rendez-vous pour sortir de sa boîte puisque c’était également lors du rush final la saison dernière qu’il avait délivré son seul assist, contre Genk (5-0). Même s’il déclarait récemment vouloir “faire encore mieux, notamment au niveau des buts et des assists”, l’essentiel ne semble pas être là pour le métronome du milieu.
Depuis le spectaculaire 3-3 contre le Sporting, celui qui détient toujours le record du transfert sortant le plus cher de l’histoire en Bosnie n’a pratiquement pas quitté l’effectif principautaire. Une régularité démontrée dans les chiffres. Sur les 25 meilleurs milieux défensifs de Pro League, le Bosnien est depuis le début de saison celui qui compte le plus de minutes de jeu (1861).
Certes n’a-t-il pas le même rendement que ses confrères Malinovskyi, Rits, Ilaimaharitra, ou même Marin, mais l’international bosnien, désormais bien installé dans sa sélection, affiche une constance à toute épreuve, préférant la régularité à une alternance de pics et de creux de performance.
Ce rôle plus en retrait, il l'exprime aussi dans sa faculté à passer le cuir car s’il est bien un domaine dans lequel Cimirot excelle, c’est celui des transmissions. Quoique un peu moins au ballon que d’autres joueurs au même poste, le Bosnien n’est devancé que par Sander Berge dans la précision de ses passes (90 % contre 92 au Genkois).
Un travail loin de la lumière des projecteurs qui est peut-être au final sa meilleure arme.